
LE PETIT CLOWN
DE PEINTURE
Clara a peur que sa mamy perde trop la mémoire pour pouvoir vivre.
La maladie d’Alzheimer est abordée depuis l’enfance. Ce ne sera pourtant pas le sujet central de la pièce, mais plutôt une occasion d'explorer les émotions, le savoir que l'on a à 8 ans, la façon dont onperçoit le temps, la mémoire, les ressources multiples pour conjurer l'adversité. Sa mère lui a dit qu'Alzheimer, c'est le nom du médecin qui a étudié cette maladie, Clara emporte ce nom dans ses jeux. Avec son copain Vadim, ils tentent de l'écrire, Als aïe meur trop dur à écrire, trop bizarre, Ils l'appelleront la maladie du docteur Als. Et ils lui font confiance au docteur Als: un médecin ça sait ce qu'il faut faire.
Tout n'est pas triste et même rien ne l'est si on ne le veut pas. Vadim est capable de convoquer crapauds et grenouilles pour aider Clara. Plus inattendu encore, auprès des enfants va apparaître un personnage, le petit clown de peinture comme un relais pour explorer ce monde à reconstituer. Le petit clown a le pouvoir de faire voyager comme à travers le cerveau de la grand-mère. Alors il reste à espérer que cette dernière n'aille pas trop loin, que le pays imaginaire où elle habite désormais ne soit pas trop étranger, que dans ce pays elle n'oublie pas qui est Clara.

"Moi j'avais jamais imaginé qu'on puisse perdre la mémoire.
J'oublie des choses,
Mon cahier noir,
La maîtresse y marque des mots pour les parents,
J'oublie le livre où je dois faire mes exercices le soir à la maison,
Mon gilet chez mon copain Vadim.
Ça c'est des trous de mémoire.
Tout le monde en a.
Un creux, un vide, ensuite on remplace.
Mes parents en ont."
