
TRACE
Julie a 17 ans quand sa mère se suicide. Elle vit seule avec son père, et tente de maintenir leur vie comme "avant" tout en faisant face au deuil, à la solitude et à une soudaine indépendance. Trace est l'injonction qu'elle reçoit tous les jours : trace ta route, fonce, ne te laisse pas abattre, la vie continue... malgré l'absence écrasante. Julie observe l'extérieur, les autres en quête d'un renseignement ou d'un indice qui pourrait lui permettre de comprendre comment tout ça a pu arriver. Parmi les autres : Il y a le père, Benoît Gille, directeur du supermarché Carrefour. Il travaille tout le temps, et quand il n'a plus rien à faire, il lit "la vie des manchots". Il y a la dame du 117. Le 117, c'est un bus. Et la dame attend tous les jours à quatorze heures le 117. Elle fait le trajet aller-retour jusqu'au terminus tous les jours. Elle parle peu aux autres, il pourra arriver qu'elle nous parle à nous. Il y a Pauline, Sabrina, Tristan, et d'autres... Tous ont à peu près l'âge de Julie. Comme elle, ils essaient d'avancer avec leurs portables, leur musique, leur langage. Il y a Clotilde, la femme de ménage, avec sa fille qui n'aura pas son bac, le mari, la famille du mari qui arrive d'Afrique. Elle fume des cigarettes, est parfumée à Angel de Thierry Mugler. Il y a Danièle aux grosses joues rouges, vieille grande fille attardée toujours avec sa mère. Elle travaille au centre pour handicapés tout près du lycée comme Pascal. Ils attendent aussi le 117, et dans le bus Danièle parle à tout le monde. Tous avancent dans un sens, dans un autre. La ville, elle, est ordonnée, eux non. Reste la flaque de sang sur le ciment, le buisson éclaboussé, la trace qui ne s'efface pas, qui échappe à l'obéissance...

Un espace urbain, un parking de super marché...
La trace Irruption du réel L’environnement du quotidien des personnages sera le lieu de la représentation de cette tragédie contemporaine
